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Information professionnelle sur Jurnista®:Janssen-Cilag AG
Information professionnelle complèteDDDAfficher les changementsimprimé 
Composit.Forme gal.Indic./emploiPosolog./mode d'empl.Contre-Ind.PrécautionsInteract.Grossesse
Apt.conduiteEffets indésir.SurdosagePropriétésPharm.cinét.Donn.précl.RemarquesNum. Swissmedic
PrésentationsTitulaireMise à jour 

Composition

Principes actifs
Chlorhydrate d'hydromorphone.
Excipients
Jurnista 4 mg: macrogol 200'000, macrogol 2'000'000, macrogol 400, macrogol 3350, povidone K29-32, stéarate de magnésium, butylhydroxytoluol E321, chlorure de sodium (correspondant à 8,19 mg de sodium), hypromellose, oxyde de fer noir E172, lactose (correspondant à 0,014 mg de lactose anhydre), acétate de cellulose, propylène glycol, dioxyde de titane E171, oxyde de fer jaune E172, oxyde de fer rouge E172.
Jurnista 8 mg: macrogol 200'000, macrogol 2'000'000, macrogol 400, macrogol 3350, povidone K29-32, stéarate de magnésium, butylhydroxytoluol E321, chlorure de sodium (correspondant à 7,02 mg de sodium), hypromellose, oxyde de fer noir E172, lactose et lactose monohydraté (correspondant à 4,15 mg de lactose anhydre), acétate de cellulose, propylène glycol, dioxyde de titane E171, oxyde de fer rouge E172, triacétine.
Jurnista 16 mg: macrogol 200'000, macrogol 2'000'000, macrogol 400, macrogol 3350, povidone K29-32, stéarate de magnésium, butylhydroxytoluol E321, chlorure de sodium (correspondant à 15,21 mg de sodium), hypromellose, oxyde de fer noir E172, lactose et lactose monohydraté (correspondant à 6,47 mg de lactose anhydre), acétate de cellulose, propylène glycol, dioxyde de titane E171, oxyde de fer jaune E172, triacétine.
Jurnista 32 mg: macrogol 200'000, macrogol 2'000'000, macrogol 400, macrogol 3350, povidone K29-32, stéarate de magnésium, butylhydroxytoluol E321, chlorure de sodium (correspondant à 14,04 mg de sodium), hypromellose, oxyde de fer noir E172, lactose et lactose monohydraté (correspondant à 9,52 mg de lactose anhydre), acétate de cellulose, propylène glycol, oxyde de fer jaune E172, dioxyde de titane E171, triacétine.

Indications/Possibilités d’emploi

Traitement des douleurs chroniques moyennes à fortes en cas d'efficacité insuffisante des analgésiques non opioïdes et/ou des opioïdes faibles.

Posologie/Mode d’emploi

Tout comme pour les autres analgésiques opioïdes, l'utilisation sûre et efficace de Jurnista chez les patients souffrant de douleurs dépend d'une évaluation complète de l'état de santé du patient. Le type de douleurs et les maladies concomitantes du patient influencent le choix de la posologie. Comme la réponse aux opioïdes est très différente selon les individus, il est conseillé de commencer le traitement opioïde chez tous les patients par une dose conservatrice et de l'élever ensuite progressivement jusqu'à ce qu'un effet analgésique suffisant soit atteint avec un degré tolérable d'effets indésirables du médicament. Il convient de n'utiliser que la dose efficace la plus faible et ceci uniquement pendant la durée absolument nécessaire (voir «Posologie/Mode d'emploi» – Fin du traitement).
Comme pour tous les opioïdes forts, une prophylaxie appropriée des effets secondaires connus (constipation p. ex.) devrait être effectuée au début du traitement.
Instauration du traitement
Patients qui ne sont pas actuellement traités par des opioïdes
La dose initiale de Jurnista ne devrait pas dépasser 8 mg toutes les 24 heures. Certains patients peuvent bénéficier d'une posologie de titrage initiale de 4 mg toutes les 24 heures afin d'augmenter la tolérance. La posologie peut si nécessaire être titrée en l'accroissant par paliers de 4 ou de 8 mg en fonction de la réponse et de la nécessité d'une antalgie supplémentaire.
La posologie ne doit toutefois pas être modifiée plus souvent que toutes les 4 doses (p.ex. si la première dose doit être prise un lundi, la posologie ne peut pas être augmentée avant la quatrième dose le jeudi). Comme cela peut prendre beaucoup de temps, quand on utilise des médicaments opioïdes à libération contrôlée de principe actif, d'augmenter progressivement la dose jusqu'à l'obtention d'un effet analgésique suffisant, il peut être conseillé de commencer le traitement avec des médicaments conventionnels à libération immédiate d'actif (p.ex. hydromorphone ou morphine à libération immédiate), puis de passer à la dose journalière totale correspondante de Jurnista. On se servira alors du tableau de conversion ci-dessous.
Patients traités actuellement par des opioïdes
Chez les patients qui sont actuellement régulièrement traités par des analgésiques opioïdes, la posologie initiale de Jurnista devrait s'orienter à la dose quotidienne d'opioïdes précédente; il convient ici de respecter à chaque fois le ratio équianalgésique habituel. Pour les opioïdes autres que la morphine, on devrait d'abord déterminer la dose quotidienne totale d'équivalent morphine, puis calculer la dose journalière équivalente de Jurnista à l'aide du tableau suivant.
Tableau de conversion: Facteurs de multiplication pour convertir la dose journalière d'opioïde antérieure en dose journalière de Jurnista (dernière dose d'opioïde en mg/jour × facteur = mg/jour de Jurnista).

Opioïde antérieur

Traitement
oral antérieur
(facteur)

Traitement parentéral
antérieur (facteur)

Morphine

0,2

0,6

Hydromorphone

1

4

En raison des différences individuelles liées au patient et à la formulation, il n'y a pas de facteur de conversion fixe qui entraînerait un résultat satisfaisant chez tous les patients. Pour cette raison, une surveillance étroite du patient et une phase d'ajustement de la dose sont recommandées lors du passage à la dose initiale conseillée de Jurnista.
Les posologies devraient être à chaque fois arrondies à la dose la plus proche de Jurnista, dont les dosages sont disponibles par paliers de 4 mg (dosages des comprimés retard: 4, 8, 16 et 32 mg), et cela en fonction du besoin clinique.
Au début du traitement par Jurnista, tous les autres analgésiques opioïdes à effet continu doivent être arrêtés.
Jurnista peut être également associé à des analgésiques non opioïdes à la posologie habituelle, ainsi qu'avec d'autres thérapies adjuvantes de la douleur.
Médication analgésique complémentaire
En plus de la prise unique quotidienne de Jurnista, on peut aussi donner éventuellement chez tous les patients atteints de douleurs chroniques une médication analgésique complémentaire en cas d'accès douloureux paroxystiques sous forme de médicaments à libération immédiate d'actif (p.ex. hydromorphone ou morphine à libération immédiate). Le tableau ci-dessous doit être alors utilisé pour la conversion. En général la dose supplémentaire d'hydromorphone ou de morphine dans les formes d'administration à libération immédiate d'actif ne devrait pas, dans un cas isolé, représenter plus de 10 à 25% de la dose de Jurnista pour 24 heures (voir tableau ci-dessous).
Posologie initiale recommandée pour la médication analgésique complémentaire

Dose journalière
de Jurnista (mg)

Hydromorphone à
libération immédiate
Dosage du comprimé
(mg) par dose

Morphine à libération
immédiate d'actif
(mg)

4


5

8

2

10

16

2

10–15

32

4

20–30

64

8

40–60

Traitement d'entretien
Au début du traitement par Jurnista, des ajustements peuvent être nécessaires pour atteindre le meilleur rapport pour le patient entre soulagement de la douleur et effets secondaires liés aux opioïdes.
Si les douleurs deviennent plus fortes ou si l'effet analgésique atteint est insuffisant, une augmentation progressive de la dose peut être nécessaire. Pour garantir une stabilisation de l'efficacité après un ajustement de la dose, celle-ci ne devrait pas être augmentée plus souvent que tous les quatre doses (p.ex. si la première dose doit être prise un lundi, la posologie ne peut pas être augmentée avant la quatrième dose le jeudi).
Comme directive on peut envisager une augmentation de 25% à 100% de la dose actuelle de Jurnista à chaque phase d'ajustement.
Dès que les patients sont stabilisés à une prise quotidienne de Jurnista, la posologie alors atteinte peut être conservée aussi longtemps qu'un traitement analgésique est nécessaire. On devrait toutefois vérifier à intervalles réguliers dans quelle mesure il est nécessaire de poursuivre le traitement continu (24 heures sur 24) par les opioïdes et/ou d'ajuster le traitement.
Fin du traitement
Chez les patients dépendant physiquement des opioïdes, qui sont traités tous les jours par l'hydromorphone, un arrêt abrupt de Jurnista entraîne un syndrome de désaccoutumance (sevrage). Différents rapports ont fait état de graves symptômes de sevrage et de douleurs incontrôlables en cas d'arrêt brusque des analgésiques opioïdes chez les patients présentant une dépendance physique aux opioïdes. Si l'arrêt du traitement par Jurnista est indiqué, la dose de Jurnista devrait de ce fait être diminuée de 50% tous les 2 jours jusqu'à ce qu'on atteigne la dose la plus basse possible à laquelle le traitement puisse être terminé en toute sécurité. Si des manifestations de sevrage apparaissent, il faut interrompre la réduction de la dose. La dose devrait alors être augmentée faiblement jusqu'à ce que les signes et symptômes de sevrage des opioïdes disparaissent. Il faut ensuite continuer à réduire la dose, mais à des intervalles de temps plus longs entre chaque réduction de dose d'hydromorphone, ou en continuant l'arrêt progressif avec une dose équianalgésique d'un autre opioïde.
Patients présentant des troubles de la fonction hépatique
Après administration de comprimés de chlorhydrate d'hydromorphone à libération immédiate du principe actif, on a observé ce qui suit:
·Chez les patients atteints d'une insuffisance hépatique modérée (scores de 7 à 9 sur l'échelle de Child-Pugh), tant l'exposition (ASC plasmatique) que les pics plasmatiques d'hydromorphone étaient env. 4 fois plus élevés que chez les sujets témoins sains; la demi-vie d'élimination était inchangée.
Pour ces raisons, la posologie initiale devrait être réduite chez les patients atteints d'insuffisance hépatique modérée et une surveillance étroite devrait être instaurée pendant l'ajustement de la dose.
Patients présentant des troubles de la fonction rénale
Après administration de comprimés de chlorhydrate d'hydromorphone à libération immédiate du principe actif, on a observé ce qui suit:
·Chez les patients atteints d'une insuffisance rénale modérée (clairance de la créatinine comprise entre 40 et 60 ml/min), l'exposition à l'hydromorphone (ASC plasmatique) était env. 2 fois plus élevée que chez les patients dont la fonction rénale était normale; la demi-vie d'élimination était inchangée.
·Chez les patients atteints d'une insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine <30 ml/min), l'exposition à l'hydromorphone (ASC plasmatique) était 4 fois plus élevée que chez les patients dont la fonction rénale était normale; la demi-vie d'élimination était 3 fois plus longue.
Pour ces raisons, la posologie initiale devrait être réduite chez les patients atteints d'insuffisance rénale modérée et une surveillance étroite devrait être instaurée pendant l'ajustement de la dose. Chez les patients souffrant d'insuffisance rénale sévère, il faut également envisager un allongement de l'intervalle entre les doses; ces patients devraient en outre faire l'objet d'une surveillance pendant le traitement d'entretien.
Patients âgés
La prise en charge médicale et le traitement des patients âgés sont souvent complexes. C'est la raison pour laquelle le traitement par Jurnista devrait être instauré prudemment avec une dose initiale réduite.
Enfants et adolescents
En raison des données insuffisantes concernant l'innocuité et l'efficacité, l'utilisation de Jurnista chez les enfants et adolescents de moins de 18 ans n'est pas conseillée.
Prise retardée
Si le patient a oublié de prendre les comprimés à l'heure habituelle, il faut lui conseiller de prendre immédiatement la dose omise et d'entamer un nouveau schéma de prises sur 24 heures.
Mode d'administration
Il faut recommander aux patients de prendre leurs comprimés retard de Jurnista entiers, tous les jours environ à la même heure avec un verre d'eau et de ne jamais les mâcher, les partager ni les broyer. Jurnista peut être pris pendant ou en dehors des repas.
Jurnista ne doit pas être pris plus d'une fois par 24 heures.
Il convient de recommander aux patients de ne pas abîmer le comprimé retard de Jurnista, ni de l'injecter (voir «Mises en garde et précautions»).

Contre-indications

·Patients ayant une hypersensibilité connue à l'hydromorphone ou à l'un des excipients du comprimé.
·Patients présentant des douleurs aiguës ou postopératoires.
·Patients souffrant d'un rétrécissement de l'intestin ou d'un «syndrome de l'anse borgne» après une intervention chirurgicale et/ou par suite d'une maladie sous-jacente.
·Patients souffrant d'un traumatisme crânien-cérébral et d'une pression intracrânienne accrue.
·Patients atteints de troubles convulsifs ou de delirium tremens.
·Patients à la fonction hépatique fortement diminuée.
·Patients atteints d'insuffisance respiratoire d'importance clinique, comme p.ex. état de mal asthmatique.
·Patients atteints de dépression respiratoire marquée.
·Patients souffrant de douleurs abdominales aiguës de genèse inconnue; iléus paralytique.
·Enfants et adolescents, prématurés ou pendant les contractions en cas de naissance prématurée.
·Traitement concomitant par les inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO) et/ou dans la période de 14 jours suivant leur arrêt (voir «Interactions»).
·Traitement concomitant par la buprénorphine, la nalbuphine ou la pentazocine (voir «Interactions»).

Mises en garde et précautions

Une extrême prudence est recommandée lors de l'utilisation postopératoire de Jurnista (l'administration doit débuter au plus tôt 24 heures après l'opération; voir «Contre-indications»), surtout après des interventions chirurgicales abdominales.
Si une chordotomie ou une autre intervention chirurgicale pour soulager les douleurs est prévue, le patient ne devrait pas être traité par Jurnista dans les 24 heures suivant l'opération. Ensuite, pour autant que ce soit nécessaire, une nouvelle posologie correspondant au besoin modifié en analgésiques devrait être utilisée.
Hypotension
Les analgésiques opioïdes, hydromorphone comprise, peuvent entraîner une hypotension grave chez les patients ayant une capacité diminuée de maintenir une pression artérielle constante en raison d'une hypovolémie ou de l'administration concomitante de médicaments comme les phénothiazines ou les anesthésiques généraux (voir «Interactions»).
Iléus paralytique
Jurnista ne devrait pas être utilisé si le risque d'apparition d'un iléus paralytique existe. Si, au cours du traitement, on suspecte un iléus paralytique, le traitement doit être interrompu.
Trouble de la fonction respiratoire
L'apparition d'une dépression respiratoire représente un très grand risque avec les médicaments opioïdes; elle se manifeste pourtant le plus souvent en cas de surdosage, chez les patients âgés ou séniles, ainsi que chez les personnes dont le tableau clinique s'accompagne d'une hypoxie ou d'une hypercapnie, où même les plus petites doses peuvent déjà entraîner une perturbation dangereuse de la respiration. Jurnista, tout comme les autres opioïdes, devrait être utilisé avec la plus grande prudence chez les patients dont la réserve respiratoire est extrêmement limitée ou ayant une dépression respiratoire préexistante, ainsi que chez les patients atteints d'une maladie pulmonaire obstructive chronique. Les fortes douleurs agissent contre l'effet de dépression respiratoire des opioïdes. En cas de diminution subite des douleurs, cet effet (de dépression respiratoire) peut cependant se manifester rapidement. Les patients chez qui une anesthésie locale ou une autre interruption des voies de transmission de la douleur est prévue ne devraient pas être traités par Jurnista dans les 24 heures précédant ou suivant l'intervention.
Les opioïdes peuvent provoquer des troubles respiratoires associés au sommeil, tels qu'un syndrome d'apnées du sommeil (y compris apnée centrale du sommeil [ACS]) ou une hypoxie (y compris hypoxie du sommeil) (voir «Effets indésirables»). L'usage d'opioïdes augmente le risque d'ACS de manière dose-dépendante. Les patients doivent faire l'objet d'une surveillance constante pour détecter l'apparition éventuelle d'apnées du sommeil ou d'une péjoration d'apnées du sommeil préexistantes. Chez ces patients, il faut envisager une éventuelle réduction des doses ou un arrêt du traitement par opioïdes selon les schémas dégressifs qui ont fait leurs preuves avec les opioïdes (voir «Posologie/Mode d'emploi» – Fin du traitement).
Substances à effet sédatif sur le système nerveux central (SNC), y compris l'alcool
L'utilisation simultanée de Jurnista et de substances à effet sédatif sur le système nerveux central, y c. l'alcool et certaines drogues illégales, peut augmenter de manière disproportionnée les effets sédatifs sur le système nerveux central, jusqu'à même entraîner p.ex. une sédation profonde, une dépression respiratoire, un coma ou le décès. Si l'utilisation concomitante de Jurnista et d'une substance à effet sédatif sur le système nerveux central est cliniquement inévitable, les deux médicaments doivent être prescrits à la dose efficace la plus faible possible et pour une durée d'utilisation minimale. Les patients doivent en outre être étroitement surveillés quant à l'apparition de signes d'une dépression respiratoire et de sédation (voir «Interactions»).
Blessure à la tête et augmentation de la pression intracrânienne
En cas de blessure à la tête ou d'augmentation de la pression intracrânienne, l'effet de dépression respiratoire des opioïdes peut être renforcé nettement par la rétention de CO2 et une augmentation secondaire de la pression du liquide céphalo-rachidien. Les opioïdes peuvent masquer les signes neurologiques d'une augmentation de la pression intracrânienne chez les patients atteints de blessures à la tête. Dans ces conditions, Jurnista ne devrait être utilisé qu'avec la plus grande prudence (voir «Contre-indications»).
Tractus gastro-intestinal et autre musculature lisse
Comme les autres opioïdes, l'hydromorphone occasionne une diminution de la motilité gastro-intestinale qui va de pair avec une augmentation du tonus de la musculature lisse. La constipation est un effet secondaire fréquent d'un traitement par les opioïdes. Les patients devraient être informés sur les mesures adéquates pour prévenir une constipation et l'utilisation prophylactique de laxatifs devrait être envisagée. La prudence est recommandée chez les patients souffrant de constipation chronique.
Les conditions cliniques ou les médicaments qui provoquent un raccourcissement significatif du temps de passage gastro-intestinal peuvent entraîner une diminution de l'absorption d'hydromorphone et éventuellement des symptômes de sevrage chez les patients ayant une dépendance physique aux opioïdes.
L'administration d'opioïdes peut masquer le diagnostic et/ou le déroulement clinique des maladies aiguës de l'abdomen. Il est donc important de s'assurer avant le début du traitement que le patient ne souffre pas d'une occlusion intestinale, en particulier d'un iléus. En outre l'hydromorphone peut par des spasmes du sphincter d'Oddi entraîner une augmentation de pression dans les voies biliaires. La prudence est donc particulièrement recommandée si on utilise Jurnista chez des patients atteints de maladies intestinales inflammatoires ou obstructives, de pancréatite aiguë par suite d'une maladie des voies biliaires, ainsi que chez les patients devant subir une opération de la vésicule biliaire.
Le comprimé de Jurnista n'est pas déformable et ne change pas sensiblement de forme dans le tractus gastro-intestinal. Chez des patients présentant des strictures connues, on a signalé très rarement des symptômes obstructifs en relation avec la prise de médicaments présentant une formulation indéformable avec libération contrôlée de principe actif (voir «Contre-indications»).
Les patients devraient être informés qu'ils n'ont pas de souci à se faire s'ils trouvent dans leurs selles l'enveloppe non soluble du comprimé retard de Jurnista.
Patients présentant des risques particuliers
Jurnista, tout comme les autres analgésiques opioïdes, doit être utilisé avec prudence et à dose réduite chez les patients insuffisants rénaux ou les patients atteints d'insuffisance hépatique légère à moyenne, d'insuffisance corticosurrénale, de myxœdème, d'hypothyréose, d'hypertrophie de la prostate ou de stricture de l'urètre. La prudence continue d'être recommandée si on utilise Jurnista chez des patients atteints de troubles du système nerveux central, de cyphoscoliose, de psychose toxique, d'alcoolisme aigu.
Utilisation chez les patients présentant des troubles de la fonction rénale ou hépatique
Les patients présentant une insuffisance hépatique moyenne ou une insuffisance rénale doivent être traités par une dose initiale réduite et surveillés étroitement pendant la phase d'ajustement de la dose.
Chez les patients insuffisants rénaux graves, il faut de plus envisager d'allonger les intervalles entre les doses. Ces patients doivent également être surveillés pendant le traitement d'entretien quant à l'apparition d'effets secondaires liés aux opioïdes.
Utilisation chez les patients âgés
Les patients âgés tendent à avoir des effets secondaires affectant le système nerveux central (confusion). Les troubles fonctionnels du tractus gastro-intestinal et les limitations de la fonction rénale sont aussi plus fréquents chez eux. Pour cette raison il convient d'être particulièrement prudent et de réduire la dose initiale. L'administration concomitante d'autres médicaments, en particulier les antidépresseurs tricycliques, augmente le risque de confusion et de constipation. Les maladies de la prostate et des voies urinaires se manifestent souvent chez les patients âgés. Cela contribue à accroître le risque de rétention urinaire.
Les remarques précédentes doivent être comprises comme indication de la nécessité d'être particulièrement prudent et non comme recommandation de limiter l'utilisation des opioïdes chez les personnes âgées.
Dépendance aux médicaments et abus de substances
La dépendance physique est un signe d'habituation qui se manifeste comme syndrome de sevrage spécifique aux opioïdes pouvant être occasionné par un arrêt subit du traitement, une réduction rapide de la dose, une diminution de la concentration sanguine du médicament et/ou l'administration d'un antagoniste.
L'abstinence aux opioïdes ou syndrome de sevrage se caractérise par tous les symptômes suivants ou certains d'entre eux: agitation, sécrétion lacrymale, rhinorrhée, bâillements, sueurs, sensation de froid, érection pileuse, myalgie, mydriase, irritabilité, anxiété, douleurs dorsales, douleurs dans les chevilles, faiblesse, crampes abdominales, insomnie, nausée, anorexie, vomissements, diarrhée ou élévation de la tension artérielle, accroissement du taux respiratoire ou du rythme cardiaque.
En général les opioïdes ne doivent pas être arrêtés de façon abrupte (voir «Posologie/Mode d'emploi» – Fin du traitement).
Jurnista ne doit pas être arrêté brusquement chez les patients présentant une dépendance physique aux opioïdes. Des rapports de cas font état de graves symptômes de sevrage et de douleurs incontrôlables à la suite d'un arrêt rapide de Jurnista chez des patients présentant une dépendance physique aux opioïdes (voir «Posologie/Mode d'emploi» – Fin du traitement).
Jurnista doit être utilisé avec prudence en cas d'alcoolisme et dans d'autres formes de toxicomanie, car dans ces groupes de patients on en vient souvent à une tolérance aux opioïdes et à une dépendance psychique.
Les risques sont augmentés chez les patients ayant des antécédents personnels ou familiaux d'abus de substances (y compris abus de drogues ou d'alcool ou dépendance à ces substances) ou de maladie psychique (par ex. dépression sévère).
En cas d'emploi persistant d'opioïdes, y compris Jurnista, il faut s'attendre au développement d'une habituation et d'une dépendance physique.
Un abus intentionnel de Jurnista peut se produire, comme avec tous les opioïdes. Des modifications de comportement sont caractéristiques de ce fait; elles ne sont pas à attendre chez les patients dont les douleurs sont traitées adéquatement. Le développement d'une dépendance psychique ou d'un effet de toxicomanie ne se manifeste vraisemblablement que chez les personnes qui ont une certaine prédisposition et n'est ni une réaction normale, ni une réaction à attendre de l'administration adaptée d'opioïdes pour le traitement des douleurs. Même si un patient a abusé des opioïdes dans le passé, l'indication d'emploi de l'hydromorphone ou d'autres opioïdes peut toujours être justifiée pour pouvoir traiter les douleurs exacerbées du patient.
La demande d'augmentation de la dose peut très bien être due à la maladie de base, c'est pourquoi cette augmentation devrait être envisagée. Dans la plupart des cas, cette exigence correspond à un vrai besoin de soulagement de la douleur et ne devrait pas être interprétée comme abus du médicament.
L'utilisation d'hydromorphone chez les sportifs est considérée comme un dopage et entraîne une disqualification.
En cas d'abus par voie parentérale, les excipients macrogol 200'000 et macrogol 2'000'000 (voir «Données précliniques») présents dans les comprimés retard peuvent entraîner la mort.
L'administration intraveineuse de certains composants non actifs de Jurnista chez les animaux a entraîné une anémie, la dégénération et la nécrose des cellules du myocarde et des cellules épithéliales du tubulus rénal et le décès. Jurnista ne doit pas être administré par voie parentérale. La prise orale de ces excipients n'a donné aucun résultat négatif.
Hyperalgésie induite par les opioïdes
L'hyperalgésie induite par les opioïdes (OIH) est une réaction paradoxale à un opioïde, lors de laquelle la perception de la douleur est accrue malgré une exposition stable ou plus élevée à l'opioïde. Il s'agit d'un phénomène différent de la tolérance, lors de laquelle des doses plus élevées d'opioïdes sont nécessaires pour obtenir le même effet analgésique ou pour traiter des douleurs récurrentes.
L'OIH peut se manifester par des douleurs plus intenses, des douleurs plus généralisées (c.-à-d. des douleurs moins focales) ou des douleurs provoquées par des stimuli habituels (c.-à-d. non douloureux) [allodynie], sans signes de progression de la maladie. En cas de suspicion d'OIH, la dose d'opioïde doit être réduite si possible, ou l'opioïde doit être progressivement arrêté.
Les comprimés retard de Jurnista contiennent du lactose. Les patients présentant la très rare intolérance héréditaire au galactose, une carence en lactase ou une malabsorption du glucose et du galactose ne devraient pas prendre Jurnista.
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé retard, c.-à-d. qu'il est essentiellement «sans sodium».

Interactions

Interactions pharmacodynamiques
En raison de ses propriétés pharmacodynamiques et pharmacocinétiques, l'hydromorphone comporte un risque potentiel d'interactions pharmacodynamiques. Les différents types d'interactions, ainsi que les recommandations générales correspondantes et des listes d'exemples figurent ci-dessous. Ces listes d'exemples ne sont pas exhaustives. Il est par conséquent conseillé de consulter et de tenir compte de l'information professionnelle de chaque médicament coadministré avec l'hydromorphone, en particulier les informations concernant les voies d'interactions, les risques potentiels et les mesures spécifiques à prendre en cas d'administration concomitante.

Substances exerçant un effet dépresseur sur le système nerveux central (SNC), y compris l'alcool et certaines drogues

Effets cliniques

L'administration de Jurnista avec des substances exerçant un effet dépresseur sur le système nerveux central (SNC) peut renforcer l'action dépressive sur le SNC et la dépression respiratoire de manière disproportionnée, en raison d'effets pharmacodynamiques cumulatifs. En outre, une hypotension et une sédation importante peuvent survenir, voire le coma ou la mort.

Intervention

Si une telle association est indiquée, il convient de réduire le dosage de l'une des substances ou des deux substances (voir «Mises en garde et précautions»).

Exemples

D'autres substances exerçant un effet dépresseur sur le système nerveux central, notamment les benzodiazépines et les autres hypnotiques/sédatifs, les anesthésiques généraux, les antipsychotiques, l'alcool et les drogues illégales.

Inhibiteurs de la monoamine oxydase (inhibiteurs de la MAO)

Effets cliniques

En raison d'effets pharmacodynamiques cumulatifs, les inhibiteurs de la monoamine oxydase (inhibiteurs de la MAO) co-administrés avec des opioïdes peuvent produire une stimulation ou une inhibition du système nerveux central ou entraîner une hypotension ou une hypertension.

Intervention

L'association de Jurnista avec des inhibiteurs de la MAO et son administration dans les 14 jours qui suivent l'interruption de ces derniers est contre-indiquée (voir «Contre-indications»).

Agonistes / antagonistes de la morphine

Effets cliniques

L'administration concomitante d'hydromorphone et d'agonistes / antagonistes de la morphine peut entraîner, par un blocage compétitif des récepteurs, une diminution de l'action analgésique, ce qui augmente le risque de développer des symptômes de sevrage.

Intervention

De telles associations sont par conséquent contre-indiquées (voir «Contre-indications»).

Exemples

Buprénorphine, nalbuphine, pentazocine.

Myorelaxants

Effets cliniques

À l'instar d'autres opioïdes, Jurnista peut augmenter l'action de blocage neuromusculaire des myorelaxants et renforcer la dépression respiratoire.

Grossesse, allaitement

Grossesse
Il n'existe pas de données cliniques contrôlées sur l'utilisation pendant la grossesse. Bien que les études sur l'animal (voir «Données précliniques») ne montrent aucun effet tératogène, une toxicité sur la reproduction a été observée. On a montré que l'hydromorphone passe la barrière placentaire chez les animaux testés. Le risque tératogène potentiel chez l'homme quant à l'utilisation des opioïdes pendant la grossesse n'est pas connu.
Jurnista ne doit pas être utilisé pendant la grossesse et la naissance en raison de la contractilité limitée de l'utérus et du risque de dépression respiratoire chez le nouveau-né, sauf en cas de nécessité absolue.
Chez les nouveau-nés dont la mère a reçu un traitement opioïde à long terme, on peut observer des symptômes de sevrage.
Allaitement
Il n'y a pas de données cliniques sur l'utilisation de l'hydromorphone pendant l'allaitement. De faibles concentrations d'autres analgésiques opioïdes ont été décelées dans le lait maternel. Des études précliniques ont montré que l'hydromorphone peut être décelée dans le lait des rats nourrissons. Jurnista ne doit donc pas être utilisé pendant l'allaitement.

Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines

Jurnista peut avoir des effets graves sur l'aptitude à conduire et à utiliser des machines. C'est surtout probable au début du traitement, après une augmentation de la dose ou un changement de médicament.

Effets indésirables

Les effets indésirables le plus souvent mentionnés dans les études cliniques menées avec Jurnista (N=2340) étaient une constipation (32%), des nausées (29%) et des vomissements (14%). On y remédie habituellement par une réduction de la dose, des laxatifs ou des antiémétiques. Des troubles du système nerveux comme somnolence, céphalées, vertiges et manque de force ont été rapportés chez entre 11% et 16% des patients. Une dépression respiratoire a été rapportée chez env. 0,1% des patients.
Les effets indésirables répertoriés ci-dessous ont été rapportés en lien avec l'utilisation de Jurnista au cours des études cliniques ou après l'autorisation.
La fréquence est définie comme suit: «très fréquents» (≥1/10), «fréquents» (<1/10, ≥1/100), «occasionnels» (<1/100, ≥1/1000), «rares» (<1/1000, ≥1/10'000), «très rares» (<1/10'000).
Infections et infestations
Fréquents: Gastroentérite.
Occasionnels: Diverticulite.
Affections du système immunitaire
Occasionnels: Hypersensibilité.
Affections endocriniennes
Rares: Hypogonadisme.
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Fréquents: Déshydratation, diminution de l'appétit.
Occasionnels: Augmentation de l'appétit, rétention d'eau.
Rares: Hyperuricémie.
Affections psychiatriques
Fréquents: Insomnie, anxiété, dépression, confusion, nervosité, cauchemars, agitation, hallucinations, fluctuations d'humeur.
Occasionnels: Diminution de la libido, crises de panique, euphorie, indifférence, paranoïa, dysphorie, trouble du sommeil.
Rares: Agressivité.
Affections du système nerveux
Très fréquents: Somnolence (18%), céphalées (16%), vertiges (13%).
Fréquents: Sédation, hypoesthésie, paresthésie, tremblements, troubles de la mémoire.
Occasionnels: Syncope, trouble de l'équilibre, trouble de l'attention, dysarthrie, troubles de la coordination, diminution de l'état de conscience, hyperesthésie, dyskinésie, myoclonie, trouble du goût, encéphalopathie, pleurs.
Rares: Convulsions, hyperactivité psychomotrice, troubles cognitifs, hyperréflexie.
Très rares: Syndrome d'apnées du sommeil.
Affections oculaires
Fréquents: Vision trouble.
Occasionnels: Diplopie, yeux secs.
Rares: Myosis.
Affections de l'oreille et du labyrinthe
Fréquents: Vertiges.
Occasionnels: Acouphènes.
Affections cardiaques
Occasionnels: Tachycardie, palpitations, extrasystoles.
Rares: Bradycardie.
Affections vasculaires
Fréquents: Bouffées de chaleur, hypertension.
Occasionnels: Hypotension.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Fréquents: Dyspnée.
Occasionnels: Dépression respiratoire, rhinorrhée, hypoxie, détresse respiratoire, bronchospasme, crise d'éternuements.
Rares: Hyperventilation.
Affections gastro-intestinales
Très fréquents: Constipation (33%), nausées (29%), vomissements (14%).
Fréquents: Diarrhée, douleurs abdominales, sécheresse de la bouche, dyspepsie, intensification d'un reflux œsophagien.
Occasionnels: Sang dans les selles, ventre ballonné, hémorroïdes, fèces anormales, occlusion intestinale, diverticules, éructation, troubles de la motilité gastro-intestinale, dysphagie, flatulence.
Rares: Perforation intestinale, fissures anales, bézoard, duodénite, iléus, vidange gastrique aggravée, défécation douloureuse.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Fréquents: Prurit, hyperhidrose, exanthème.
Occasionnels: Angio-œdème, urticaire, érythème.
Rares: Sensation de brûlure de la peau.
Affections musculosquelettiques et du tissu conjonctif
Fréquents: Crampes musculaires, douleurs dorsales, arthralgie, myalgie, douleurs dans les extrémités.
Affections du rein et des voies urinaires
Fréquents: Dysurie.
Occasionnels: Rétention urinaire, pollakiurie, miction retardée, trouble de la miction.
Affections des organes de reproduction et du sein
Occasionnels: Dysfonction érectile, dysfonction sexuelle (impuissance).
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
Très fréquents: Asthénie (12%).
Fréquents: Œdème, pyrexie, douleurs, douleurs thoraciques, frissons, syndrome de sevrage.
Occasionnels: Malaise, inconfort, nervosité, difficultés à marcher, sensation de grippe, sensation de fluctuation de la température corporelle.
Rares: Sensation d'être ivre, gueule de bois.
Investigations
Fréquents: Perte de poids.
Occasionnels: Diminution des taux de potassium dans le sang, élévation des enzymes hépatiques.
Rares: Élévation de l'amylasémie, diminution de la température corporelle, diminution du taux de testostérone dans le sang.
Lésions, intoxications et complications liées aux procédures
Fréquents: Chute, contusions.
Occasionnels: Surdosage.
Les effets indésirables supplémentaires suivants sont survenus lors de l'utilisation d'autres formulations d'hydromorphone: dépendance, accoutumance au principe actif et colique hépatique.
Dans la littérature spécialisée, les termes suivants sont indiqués avec une fréquence inconnue: insuffisance respiratoire, délire et aménorrhée.
Dépression respiratoire
La probabilité de survenue d'une dépression respiratoire est plus élevée dans certains sous-groupes de patients (voir «Mises en garde et précautions» – Trouble de la fonction respiratoire).
L'annonce d'effets secondaires présumés après l'autorisation est d'une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d'effet secondaire nouveau ou grave via le portail d'annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.

Surdosage

Signes et symptômes
Les signes de surdosage de Jurnista sont les suivants: dépression respiratoire, somnolence pouvant aller jusqu'à la stupeur et jusqu'au coma, mollesse de l'appareil locomoteur, peau froide, myosis et dans bien des cas tachycardie et hypotension. Dans les cas de surdosage sévère, apnée, syncope, arrêt cardiaque et décès peuvent s'ensuivre.
Traitement
Pour traiter un surdosage, l'attention principale doit être accordée au rétablissement d'un échange suffisant des gaz respiratoires par la libération des voies respiratoires et l'introduction d'une respiration artificielle assistée ou contrôlée.
Pour traiter les symptômes d'accompagnement d'un surdosage, comme choc et œdème pulmonaire, il faut utiliser des mesures de soutien (y compris oxygène et vasopresseurs). En cas d'arrêt du cœur ou d'arythmies, un massage cardiaque et/ou une défibrillation peut être nécessaire.
Dans les cas de surdosage grave, il faut administrer un antidote spécifique comme la naloxone ou le nalméfène pour traiter la dépression respiratoire (pour les instructions précises concernant l'utilisation correcte de l'antagoniste spécifique des opioïdes, veuillez consulter l'information professionnelle correspondante). L'effet de la naloxone est relativement court. Le patient devrait donc être observé soigneusement jusqu'à ce que la respiration soit stabilisée. Jurnista libère l'hydromorphone sur une période d'environ 24 heures. Il faut en tenir compte dans le traitement. Les antagonistes des opioïdes ne devraient pas être utilisés s'il n'y a pas de dépression respiratoire ou cardio-vasculaire occasionnée par les opioïdes. Chez les patients soupçonnés d'être dépendants physiquement de l'hydromorphone, les antagonistes des opioïdes doivent être utilisés avec prudence, car un arrêt rapide de l'efficacité des opioïdes comme l'hydromorphone peut entraîner des symptômes de sevrage.

Propriétés/Effets

Code ATC
N02AA03
Mécanisme d'action
L'hydromorphone est un dérivé semi-synthétique de la morphine. Ses effets reposent sur la liaison aux récepteurs spécifiques des opioïdes. L'hydromorphone est principalement un agoniste des récepteurs µ présentant une faible affinité pour les récepteurs κ. Son effet analgésique repose sur la liaison aux récepteurs µ du système nerveux central.
Pharmacodynamique
Comme tous les autres analgésiques opioïdes, l'hydromorphone exerce son effet pharmacologique en premier lieu sur le système nerveux central et la musculature lisse. Bien qu'il y ait des calculs différents (du double au décuple), l'hydromorphone administrée oralement semble (par rapport au poids) avoir un effet env. 5 fois plus puissant que la morphine, mais avec une durée d'action plus courte. Une dépression respiratoire se produit du fait de l'influence directe sur le centre respiratoire situé dans le cerveau. En stimulant directement les chémorécepteurs correspondants dans la zone postérieure de la moelle épinière, les opioïdes peuvent provoquer nausées et vomissements.
Efficacité clinique
Pas de données disponibles.

Pharmacocinétique

Absorption
Après prise orale de comprimés retard Jurnista, la concentration plasmatique d'hydromorphone augmente en l'espace de 6–8 heures jusqu'à un plateau relativement plat et reste à ce niveau jusqu'à environ 24 heures après la prise. Cela montre que l'hydromorphone est libérée régulièrement à partir de cette forme d'administration comme prévu; la résorption du principe actif hors du tractus digestif se fait sur une période d'environ 24 heures, ce qui permet une prise unique quotidienne. Avec Jurnista la biodisponibilité moyenne absolue de l'hydromorphone est de 22–26%.
L'administration de Jurnista en même temps qu'un repas présentant une haute teneur en graisses n'a aucun effet sur l'absorption de l'hydromorphone. Pour les comprimés à libération contrôlée d'actif, on a montré, dans la fourchette posologique de 4–64 mg, une pharmacocinétique linéaire pour une augmentation proportionnelle à la dose de la concentration plasmatique (Cmax) et de l'exposition totale (ASC).
Les concentrations plasmatiques à l'état d'équilibre sont environ deux fois plus élevées que celles qui ont été observées après la première administration; l'état d'équilibre est atteint après la quatrième dose de Jurnista. Après une administration multiple, aucune modification dépendante du temps n'a été observée en ce qui concerne la pharmacocinétique. À l'état d'équilibre, Jurnista administré une fois par jour a maintenu les concentrations plasmatiques dans la même plage de concentrations que celle atteinte avec des comprimés à libération rapide administrés quatre fois par jour à la même dose journalière totale, tout en diminuant les fluctuations périodiques des taux plasmatiques observées avec la forme à libération rapide. Au cours d'une période de 24 heures, l'ampleur des fluctuations des concentrations plasmatiques à l'état d'équilibre (calculée selon la formule (Cmax(équilibre) – Cmin(équilibre))/Cmoyenne(équilibre) × 100%) était plus faible avec Jurnista (83%) par rapport aux fluctuations totales avec les comprimés à libération rapide (147%). À l'état d'équilibre, l'ASC de l'hydromorphone observée sous Jurnista est équivalente à celle observée avec les comprimés à libération rapide.
Dans une étude ayant comparé l'absorption de l'hydromorphone provenant de Jurnista lorsque le médicament est pris avec 240 ml d'alcool à 4%, 20% et 40% respectivement, la Cmax s'est élevée à jeun en moyenne de 17%, 31% et 28% respectivement. Après absorption de nourriture, la Cmax a été moins influencée, elle s'est élevée de 14%, 14% et 10% respectivement. La valeur Tmax médiane (après ingestion de nourriture et à jeun) était de 12 à 16 heures avec la prise d'alcool à respectivement 4%, 20% et 40% et de 16 heures avec 0% d'alcool. Aucun effet n'a été constaté sur les valeurs de l'ASC, ni à jeun, ni après absorption de nourriture.
Pour les interactions pharmacodynamiques, voir le chapitre «Mises en garde et précautions».
Distribution
La liaison aux protéines plasmatiques est basse (<30%).
Métabolisme
La voie de métabolisation principale est la glucuronisation et le métabolite principal est l'hydromorphone-3-glucuronide, qui a une évolution temporelle dans le plasma similaire à celle de l'hydromorphone. Contrairement à la morphine, aucun 6-glucuronide n'est formé.
Élimination
L'élimination est principalement rénale.
Cinétique pour certains groupes de patients
Troubles de la fonction hépatique
Dans les études au cours desquelles des comprimés traditionnels d'hydromorphone ont été utilisés par oral, une perturbation de la fonction hépatique a diminué tellement le métabolisme de premier passage de l'hydromorphone que des personnes souffrant de troubles hépatiques moyens ont montré des concentrations plasmatiques d'hydromorphone quatre fois plus hautes.
Troubles de la fonction rénale
Les troubles de la fonction rénale ont eu des effets sur la pharmacocinétique de l'hydromorphone et de ses métabolites l'hydromorphone-3-glucuronide et 3-sulfate. En ce qui concerne la pharmacocinétique de l'hydromorphone, les répercussions de troubles rénaux moyens et/ou graves se sont manifestées par une augmentation deux à quatre fois plus élevée de la biodisponibilité de l'hydromorphone. En outre chez les patients atteints de troubles graves de la fonction rénale, des modifications considérables se sont montrées dans la cinétique d'élimination de l'hydromorphone-3-glucuronide, bien que les concentrations plasmatiques autant de l'hydromorphone que de ses métabolites aient pu être baissées avec succès par une hémodialyse. Pour les recommandations posologiques voir «Posologie/Mode d'emploi».
Patients âgés
L'effet de l'âge sur la pharmacocinétique de l'hydromorphone s'est manifesté par une diminution de 14% de la Cmax et par une augmentation modérée (11%) de l'ASC chez les patients âgés, par comparaison aux patients plus jeunes. En ce qui concerne Tmax, aucune différence n'a été constatée. Il est improbable que ces observations aient une importance clinique.

Données précliniques

Pharmacologie de sécurité
En se basant sur les études conventionnelles de pharmacologie concernant la sécurité, de toxicité à prise répétée, de génotoxicité et de fertilité, les données précliniques de l'hydromorphone utilisée oralement ne révèlent aucun danger particulier pour l'homme.
Toxicité à long terme (ou toxicité en cas d'administration répétée)
Les études à long terme réalisées chez des souris et des rats traités quotidiennement par de l'hydromorphone par voie orale pendant deux ans n'ont montré aucun indice de cancérogénicité. L'exposition plasmatique (ASC, ng•hr/ml) à l'hydromorphone à l'état d'équilibre (steady state) a été environ 0,46 fois plus élevée chez la souris et environ 3 fois plus élevée chez le rat que les concentrations auxquelles l'être humain est exposé après l'administration d'une dose unique de 64 mg de Jurnista.
Toxicité sur la reproduction
Chez les rats, on a observé, pendant la période d'accouplement, à une dose de 6,25 mg/kg de poids corporel/jour, posologie qui a causé une toxicité maternelle, une réduction légère mais statistiquement significative du nombre de sites de nidation.
L'exposition plasmatique (ASC) de l'hydromorphone à cette posologie était de 135 ng•hr/ml, ce qui crée un facteur de sécurité de 1,5 au-dessus de l'exposition humaine (ASC), en se basant sur la dose journalière moyenne. À la dose orale journalière toxique pour les mères de 6,25 mg/kg de poids corporel, la viabilité et la survie des rats avant le sevrage était réduite. Cet effet est connu comme effet de classe des analgésiques opioïdes.
Autres données (toxicité locale, phototoxicité, immunotoxicité)
L'administration intraveineuse de macrogol 200'000 (24, 72 et 144 mg/kg) ou de macrogol 2'000'000 (1, 5, 3 et 6 mg/kg) pendant 14 jours à des rats indique un effet létal de ces excipients. Avec le macrogol 2'000'000, l'effet létal est survenu à une dose très faible un jour déjà après l'administration (4 animaux sur 9). Les courbes de concentration plasmatique des deux excipients étaient planes et ne montraient aucune dégradation, avec une demivie d'élimination de plus de 24 heures. En cas d'utilisation intraveineuse abusive, les excipients contenus dans les comprimés retard peuvent entraîner le décès (voir aussi la rubrique «Posologie/Mode d'emploi»).

Remarques particulières

Stabilité
Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur l'emballage.
Remarques particulières concernant le stockage
Ne pas conserver au-dessus de 25°C.
Conserver hors de portée des enfants.
En raison des risques associés à une prise involontaire, à une utilisation erronée et aux abus, il faut recommander aux patients de conserver Jurnista en lieu sûr, à un endroit situé hors de la portée de tierces personnes.

Numéro d’autorisation

58351 (Swissmedic).

Présentation

Jurnista comprimés retard à 4 mg 14 (A+)
Jurnista comprimés retard à 8 mg 28 (A+)
Jurnista comprimés retard à 16 mg 28 (A+)
Jurnista comprimés retard à 32 mg 28 (A+)

Titulaire de l’autorisation

Janssen-Cilag AG, Zoug, ZG.

Mise à jour de l’information

Novembre 2020.

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